Sur un air de tango, dans une rue étroite de Buenos Aires, une nuit,...

Premiers apercus de Buenos Aires plutôt charmant, grande ville, vraiment grande et haute, rien a voir avec Santiago... pour avoir un petit peu côtoyé quelques villes européennes, je peux dire que j'y retrouve cette atmosphère, terrasses de café, antiquaires, et brasseries, tout en restant une ville latine, les bidonvilles ne sont qu'à quelques détours de rues, les marchas (manifestation) se bousculent et finissent par crier un grand ras le bol général d'une société en crise...

Les clichés sont là, Buenos Aires, le Tango, oui, ils sont là, les danseurs, dans de petits bars à la lumière tamisée et à l'accordéon endiablé, ils sont là, avec leurs mentons fiers et leurs jeux de jambes déchainés, des femmes "en tacones", j'aurai pu rester toute la nuit à les regarder...

Et puis, il y a ces femmes qui tournent depuis 30 ans place de Mai en mémoire de leurs enfants disparus et de leurs petits enfants kidnappés pendant la dictature, à la limite de l'attraction touristique, mais cela reste très émouvant, surtout que j'ai eu la chance d'avoir une entrevue avec leur attaché de presse qui m'a expliqué clairement leur lutte, leur espoir et m'a fait découvrir leur bibliothèque avec tous les documents qu'elles ont réunis en attendant les grands procès, je dois prochainement rencontrer une de ces femmes pour parler en tête à tête.

Bref Buenos Aires sait satisfaire mes attentes et je ne peux m'empêcher d'avoir le sourire au lèvre, un air de Gotan Project dans la tête, en pensant que je suis là, ici, Buenos Aires, et que j'ai traversé un continent merveilleux, qui ne cesse de me surprendre, et de m'émouvoir par la beauté de cette terre et la bonté de ce peuple.

Queremos paz

Marie juste de l'autre coté de l'atlantique.